Tome 1 : Le Dernier Vœu Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin grâce à la magie et à un long entraînement. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité perdue.

Tome 2 : L’Épée de la Providence Geralt de Riv n’en a pas fini avec sa vie errante de tueur de monstres. Fidèle aux règles de la corporation maudite des sorceleurs, Geralt assume sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu qui ne laisse aucune place à l’espoir. Mais la rencontre avec la petite Ciri, l’Enfant élue, va donner un sens nouveau à l’existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir devant la mort pour affronter la providence et percer à jour son véritable destin ?

Tome 3 : Le Sang des Elfes Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu’elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l’enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l’antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l’ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s’emparer d’elle et n’hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins…

Tome 4 : Le Temps du Mépris L’heure n’est plus à l’entente cordiale entre les rois et les magiciens. Dans le pays du sorceleur, quelque chose se trame, qui va tourner au drame. La jeune Ciri, élevée pour devenir sorceleuse, se retrouve au cœur des rivalités. Qu’attend-on d’elle ? Quelle est sa destinée ? L’assemblée générale des magiciens dévoilera les intrigues et révélera les traîtres. Qu’adviendra-t-il de Ciri, objet de toutes les convoitises ? Geralt de Riv, désormais lié à cette enfant comme un père à sa fille, sera-t-il capable de la sauver ?

Tome 5 : Le Baptême du Feu Le sorceleur a été gravement atteint au cours de la dernière assemblée des magiciens. Soigné par les dryades, il apprend que Ciri a été enlevée et qu’elle doit devenir l’épouse de l’empereur de Nilfgaard. Il se lance à son secours sans une seconde d’hésitation. Dans ce périple riche en péripéties, il sera accompagné par Jaskier, son fidèle ami barde, puis rejoint par d’autres compagnons de fortune.

Tome 6 : La Tour de l'Hirondelle Convaincu que Ciri s’apprête à épouser l’empereur de Nilfgaard, le sorceleur poursuit sa route vers le sud. Mais ce périple est long et dangereux, car de nombreux ennemis se dressent devant lui. Tandis que les traîtres se dévoilent et que les complots éclatent, les doutes sur la véritable destinée de Ciri hantent tous les esprits. D’autant qu’elle est aux mains d’un monstrueux chasseur de primes…

Tome 7 : La Dame du Lac Tandis que Yennefer est retenue prisonnière et que Geralt passe l’hiver en compagnie de la magicienne Fringilla aux charmants artifices, Ciri est projetée dans un monde parallèle en pénétrant dans la tour de l’Hirondelle. Désormais sous la coupe de l’elfe Avallac’h, elle ne peut espérer la liberté que si elle accepte de porter l’enfant du roi des Aulnes. La jeune fille parviendra-t-elle à s’enfuir pour voler au secours de ses amis ?

Tome 2.5 : La Saison des Orages On a volé les fameuses épées du Sorceleur ! Et il en a plus que jamais besoin : une intrigue de palais se trame et le prince de Kerack a requis l'aide de Geralt. Mais ce dernier va devoir déjouer les manœuvres d'une belle et mystérieuse magicienne rousse avant de partir à la recherche de son voleur. Heureusement, son fidèle compagnon barde Jaskier lui sera d'un précieux secours, de même que son nouvel ami, le nain Addario, pour affronter les dangers qui l'attendent.

informations

● TITRE D'ORIGINE : Cykl wiedźmiński.
● DATE DE PARUTION : 1990-2013 (VO) / 2003-2015 (VF).
● ÉDITION DE LA SAGA : Bragelonne.
● RÉSUMÉ DE LA SAGA : Geralt de Riv est un personnage étrange, une bizarrerie de la nature, un mutant qui, grâce à la magie et à un long entraînement, mais aussi grâce à un mystérieux élixir, est devenu un meurtrier parfait. Ses cheveux blancs, ses yeux nyctalopes et son manteau noir effrayent et fascinent. Il parcourt des contrées pittoresques en gagnant sa vie comme chasseur de monstres. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur. Car Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un Sorceleur. Il est unique.
● NOMBRE DE TOMES : 8.
● EST-ELLE TERMINÉE ? Oui, mais l'auteur est susceptible de sortir une nouvelle ou un roman se déroulant dans le même univers comme La Saison des Orages.

aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : -
● LA SAGA EN UN MOT : Dépaysante.
● UNE CITATION :  « Les gens, dit Geralt en détournant la tête, aiment bien inventer des monstres et des monstruosités. Ça leur donne l’impression d’être moins monstrueux eux-mêmes. Quand ils boivent comme des trous, qu’ils escroquent les gens, les volent, qu’ils cognent leurs femmes à coups de rênes, laissent crever de faim la vieille grand-mère, qu’ils assènent un coup de hache à un renard pris dans un panneau ou criblent de flèches la dernière licorne qui subsiste sur terre, ils aiment se dire que la Moire qui entre dans les chaumières au point du jour est plus monstrueuse qu’eux. Alors ils se sentent le cœur plus léger. Et ils ont moins de mal à vivre. » (Le Dernier Vœu)
● UNE NOTE SUR 10 : 9.5/10.
● TON AVIS : Si vous croisez l'édition poche gérée par Milady, ne vous fiez pas à leurs couvertures pas très engageantes. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de l'éditeur, car non seulement les couvertures type jeux vidéo peuvent rebuter des lecteurs, mais en plus, les images ne correspondent même pas aux événements des livres... Auparavant, la saga était éditée en grand format par Bragelonne dont vous pouvez voir les couvertures ici, puis le flambeau a été repris par Milady, mais finalement Bragelonne a ressorti une édition grand format avec les magnifiques blasons. Bref, si vous tombez sur les couvertures ignobles, ne jugez pas cette saga à cela, car vous risqueriez de rater une excellente histoire !
Afin d'éviter toute confusion sur l'ordre de lecture, voici un petit conseil. Techniquement, la saga commence avec Le Sang des Elfes, toutefois il est grandement préférable de lire les deux recueils de nouvelles Le Dernier Vœu puis L’Épée de la Providence auparavant car ils contiennent des éléments clefs pour la compréhension. Ainsi, Milady a peut-être mal choisi l'emballage, mais ce fut judicieux de changer les numéros de tome et faire débuter la saga avec Le Dernier Vœu, car tout lecteur qui occulterait les deux recueils serait bien perdu concernant les personnages, leurs relations et leurs origines. La Saison des Orages est un roman isolé que l'on pourrait placer avant le Le Sang des Elfes, entre certaines nouvelles de L’Épée de la Providence et du Dernier Vœu, mais il est préférable de le lire en dernier car il contient des éléments en relation avec le dernier tome, La Dame du Lac.
Voilà pour l'introduction.

J'ai connu cette saga par les jeux vidéo. Le premier opus a suffi à me rendre fan, j'ai donc joué au deuxième volet et j'ai lu le premier tome de la saga en attendant le troisième jeu (qui est une tuerie, il faut le dire). Toutefois, je ne sais pas pourquoi je n'avais pas continué ma lecture. Une erreur que j'ai corrigée l'année dernière et quel dommage si j'étais passée à côté !
Pourquoi ai-je dit que cette saga était dépaysante ? tout simplement parce qu'elle désire s'écarter des codes de la fantasy et elle le fait avec un cynisme vraiment plaisant à lire !

Le Dernier Vœu se présente sous la forme de nouvelles. L'une d'entre elles, La Voix de la Raison, raconte le moment présent et se trouve entrecoupée des autres récits qui content une aventure qu'a vécue le sorceleur Geralt. Un découpage peu commun qui permet de découvrir en douceur l'univers ainsi que les personnages. La particularité de ce livre est que chaque nouvelle parodie un conte de fée. On peut noter le détournement de Blanche-Neige et les sept nains, Cendrillon, ou encore La Belle et la Bête, le ton étant parfois léger, parfois bien plus sombre. Toutefois, le recueil n'est pas un amas d'histoires n'ayant que le personnage principal comme lien, au contraire il s'articule autour d'une idée qui deviendra un des fils rouges essentiels de la saga entière : qu'est-ce qui définit un monstre ?
Geralt est défini par les autres humains comme étant une abomination, une monstruosité à cause de son apparence et de la réputation qu'ont les sorceleurs d'être insensibles. Pourtant ces mêmes personnes sont bien contentes que de tels hommes existent pour les protéger de terrifiantes et dangereuses créatures. Le cycle jouera souvent sur l'hypocrisie de l'être humain, pouvant être le véritable monstre tandis qu'une créature sera quant à elle, bien plus humaine.

L’Épée de la Providence poursuit ce thème de la condition du sorceleur et de sa place au sein de l'humanité. Construit comme un recueil de nouvelles plus classique, on perd donc ce souffle frais du livre précédent, mais à la place, l'auteur y construit d'autres bases qui permettront à l'histoire de se développer. La relation entre Geralt et Yennefer est plus développée et on voit à quel point elle est complexe tant les personnages ont leurs travers, le lien entre Geralt et l'enfant-surprise Ciri est également abordé, mais plus que tout, on ressent les doutes, les failles, la fragilité des personnages dans un univers qui ne fait pas de cadeaux. Des questions de moralité sont une fois de plus posées et c'est agréable de voir que l'auteur ne nous donne pas la réponse ultime mais différents points de vue.

Une fois bien mis en jambe avec les deux recueils, on peut attaquer le cœur de la saga et quel morceau ! L'histoire est simple en apparence, nous avons une princesse en fuite dont les ennemis aimeraient avoir l'avantage politique qu'elle représente, de plus dans le sang de cette jeune fille coule un pouvoir qui attire bien des convoitises. Étant lié à cette demoiselle, Geralt va faire tout son possible pour la protéger, mais les événements ne sont pas toujours de son côté. Ainsi, les protagonistes seront séparés un certain temps, vivant chacun des aventures plus ou moins dramatiques. Néanmoins, ce scénario classique va mener à des réflexions très intéressantes sur de nombreux sujets.
L'auteur passe à la moulinette la politique, la religion, la xénophobie, le racisme et en montre les absurdités avec un cynisme décapant. L'humour est une des forces de la saga. Les personnages en usent souvent pour tenter de reprendre constance, pour désamorcer une situation délicate ou encore pour montrer les limites d'un raisonnement, mais c'est toujours avec ironie et mordant. Voici un petit exemple bien savoureux tiré du Baptême du Feu, lorsqu'un prêtre est pris d'une crise de fanatisme et cherchant un coupable à plusieurs maux :
« Attends un peu, lorsque nous aurons châtié la sorcière, nous te tirerons les vers du nez ! Mais occupons-nous d’abord du jugement de cette jeteuse de sorts ! Les fers sont déjà dans le feu, nous allons voir ce que la pécheresse avouera lorsque sa vilaine peau commencera à rougir ! Je vous garantis qu’elle reconnaîtra elle-même ses crimes d’ensorcellement ! Un aveu n’est-il pas la preuve suprême ?
— Oui-da, répliqua Hector Laabs. Je suis bien certain que si on vous plaçait des fers rougis sous les pieds, vous pourriez même avouer une union coupable avec une jument. »
Voir des personnages conscient de la stupidité de certains propos fait grandement plaisir car de nombreuses scènes décrites se sont malheureusement produites dans notre passé, certaines étant encore d'actualité.
Outre des thèmes ancrés dans notre société, la saga revisite également certains codes de la fantasy. Le mythe du vampire est un exemple assez parlant puisqu'il est démystifié mais tout en conservant son aspect fascinant, ce qui s'avère être une sacrée prouesse. De même, malgré la simplicité déjà évoquée de l'histoire, les personnages sont bien plus fouillés et s'écartant des poncifs. Ainsi, Ciri, notre princesse en fuite n'en a pas le caractère et bien qu'elle soit un garçon manqué, elle n'incarne pas l'exact opposé de la demoiselle en détresse. La jeune fille est empreinte des doutes auxquels font face les personnes de son âge et ses réactions ne répondent pas aux clichés ou contre-clichés habituels.
De manière générale, les personnages sont très bien construits. Geralt n'est pas l'archétype du chevalier, il est un être en constante évolution, devant apprendre à accepter autrui après l'avoir si souvent rejeté ; Jaskier, sous ses airs d'insouciant troubadour, cache une personnalité plus complexe qui s'exprime selon les situations ; je ne vais pas détailler davantage les autres protagonistes, Zoltan, Cahir, Régis, etc. car je ne voudrais pas vous gâcher certaines surprises, mais chacun possède ses qualités, ses vices et un développement intéressant.
Les personnages féminins ne sont pas en reste et l'on assiste à plusieurs figures fortes. Bien entendu, on pourrait reprocher leur faculté à tomber dans les bras de Geralt, mais je ne pense pas que cela réduise leur importance et leur utilité. Geralt représente surtout une partie de ce que les magiciennes ont abandonné pour devenir ce qu'elles sont, d'où cette sorte de charme magnétique qu'il opère. Cependant, la plupart d'entre elles n'ont pas d'attirance pour le personnage et que ce soit Yennefer, Triss, Milva, Angoulême ou Ciri, on ne peut pas dire que ces femmes soient de faibles représentations, et l'on constate qu'elles ont toutes un rôle essentiel à jouer dans l'histoire.
Bref, cette saga nous plonge vraiment dans son univers qui peut s'avérer cruel (je crois que tous lecteurs se souviendra longtemps de Bonhart) et nous captive jusqu'à la fin qui parvient à mêler habilement son intrigue avec les légendes arthuriennes.

Concernant le dernier roman paru, La Saison des Orages, je dois dire que ce fut le point noir de la saga. L'ironie qui faisait le charme des dialogues a disparu pour un comique un peu plus burlesque. De même, la construction du roman se trouve assez décousue rendant les réactions de Geralt peu crédibles par rapport à ce que l'on sait de lui après les livres précédents. Globalement, les scènes d'action sont bien écrites, mais tout ce qui faisait le sel de la saga semble disparaître, ce qui est fort dommage.

Après, je suis consciente que ces livres ne sont pas exempts de défauts, mais malgré cela, La Saga du Sorceleur est un petit bijou qui mérite d'être lu. Elle touche beaucoup de sujets qui nous parlent et, pour toute sa richesse, ce cycle a une place particulière dans mon petit cœur de lectrice.

● À QUI LA CONSEILLES-TU ? Aux fans du jeu vidéo et aux amateurs de fantasy, à partir de 14 ou 15 ans car il y a tout de même des scènes difficiles.

Le Dernier Vœu:

Spoiler Witcher 2:

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