La Horde du Contrevent

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La horde du contrevent

Alain Damasio

informations
● TITRE D'ORIGINE : /
● DATE DE PARUTION : 2004
● NOMBRE DE PAGES : 700
● ÉDITION DE TON LIVRE : Poche
● QUATRIÈME DE COUVERTURE : Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou. Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Main Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme... Chef-d'œuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire.
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Je ne sais pas, je rédige un mail à l' heure actuelle pour le lui demander.

aurélie

Ton avis
● RÉSUMÉ PERSONNEL : Ils sont 23, entraînés afin d'atteindre l'extrême-Amont, chacun a une fonction bien spécifique, ils traverseront le monde à la recherche de l'origine du Vent.
● LE LIVRE EN UN MOT : Logique
● UNE CITATION : /
● UNE NOTE SUR 10 : 9/10
● TON AVIS : 9/10, car ce livre a changé ma vision des choses sur la lecture, moi qui avait arrêté de lire depuis un petit moment, il m'a redonné envie de lire, l' auteur a décidé non pas de faire un seul seul héros mais 23, on suit l'histoire à travers chaque point de vue, du leader violent, à la feuleuse douce et passive.
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? Je le recommande à des personnes qui ont l'habitude de lire, le livre commence d'entrée de jeu en employant du vocabulaire peu courant, qu'il faudra comprendre le long du livre.

Information
Lecture commune des membres en septembre 2018 sur le forum.

Je t'ai envoyé un MP pour les quelques petites fautes ^^ (je signale pour ne pas que Lady Swan te le dise aussi =D).

Ce livre m'apparaît très intéressant, je le lirai si je le trouve.

Merci pour cette présentation.

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Voila, je pense avoir tout corrigé, merci beaucoup Smile

.
Sinon "feuleuse" est un mot du livre, il s'agit de la personne qui allume les feux.

Invité

Il est dans ma PAL. Je me le suis fait dédicacer récemment par l'auteur.

Colat a écrit:: Voila, je pense avoir tout corrigé, merci beaucoup .
Sinon "feuleuse" est un mot du livre, il s'agit de la personne qui allume les feux.

J'ai rajouté la quatrième de couverture... non pas que ton résumé ne donne pas envie, mais c'est toujours intéressant de voir comment l'éditeur présente un livre. wink

Il m'a l'air très sympa ce livre ! ^^

Colat a écrit:: Voilà, je pense avoir tout corrigé, merci beaucoup .
Sinon "feuleuse" est un mot du livre, il s'agit de la personne qui allume les feux.

Je suis désolée de t'avoir embêtée, normalement j'aurais dû faire ça incognito, mais je n'ai pas encore les accès. ^^

Invité

Invité

Un ouvrage absolument superbe, que j'ai tout simplement dévoré au mois de janvier dernier. Sans doute ce que j'ai pu lire de meilleur en ce qui concerne la SFFF. La poésie développée par l'auteur ainsi que la maestria avec laquelle il déroule petit-à-petit son histoire sont absolument magiques. Les mots claquent, tourbillonnent comme autant de rafales de vent. Tout du long, le lecteur est avec la Horde, près d'elle, il la suit dans son périlleux voyage. Un ouvrage que je mets volontiers dans les mains de ceux qui osent sortir que la fantasy est un genre écrit avec les pieds.

Un ouvrage incontournable, carrément atypique, à réserver aux bons lecteurs, et qui je pense, par sa singularité, pourrait autant plaire à ceux qui n'aiment pas le genre que déplaire à ceux qui l'aiment. En tout cas du très grand art.

(j'ai juste un peu de mal à piger le pourquoi de son classement en science-fiction :p )

Je l'ai lu l'an dernier et je suis un peu partagée lorsqu'il s'agit de donner mon avis dessus.
Mais partagée entre les deux extrêmes

D'un coté, j'ai trouvé ce livre magnifique, avec des personnages forts, criants de vérité et de personnalité, une très grande habileté de l'auteur dans le traitement du texte, sa manière d'utiliser ses personnages, l’énorme travail que l'on sent derrière chaque paragraphe. Et puis tous ces détails et aspects qui font qu'on s'émerveille : les théories sur le vent, les symboles des personnages, les formations de contre et même ne serait-ce que la pagination, le marque page...

Et de l'autre, je ne pense pas que je le relirai, parce que ce roman est "lourd" pas dans le sens "chiant" mais parce que selon moi, il est réellement dur à lire. On dit souvent que certains livres se lisent plus ou moins facilement, s'il m'est arrivé d'en lire des "faciles", je n'ai jamais eu l'occasion d'en qualifier un de "dur".. jusqu'à la horde.
Je lis toujours d'une seule traite ou presque mes livres, pour lui j'y suis allée progressivement.
Le style fait parfois hésiter entre le génie et l'étalage, ce qui eut énervé si l'on ne rentre pas rapidement et complètement dans l'histoire.
Trop de style tue le style, et selon mon humeur du moment, je pouvais l'apprécier comme refermer le livre en me disant qu'il m'énerve un peu. Dommage.

Ce livre a donc beaucoup de qualités, mais la condition sine qua non pour l'aimer est de prendre plaisir à lire des choses compliquées, et ça.. on l'a ou on l'a pas, c'est une question de goûts. Il faut aussi être en forme, ce n'est pas le genre de livre qu'on lit en étant fatigué.

Au final c'est un livre que j'ai vraiment aimé (et oui j'essaye de faire une critique objective mais le fait est que j'ai globalement été bluffée) mais que je ne conseille pas. Pas à tout le monde en tout cas.
Dans ma classe l'amie qui me l'avait fait découvrir a fait un exposé dessus, plein d'enthousiasme. Les quelques personnes qui ont tentés (a.. c'est pas des lecteurs dans ma classe) ont trouvé ça "lourd" (mais dans le sens chiant cette fois).

J'ai fait un sketch individuel dessus pour mon évaluation de communication cette année, où j'incarnais successivement la majorité des membres de la horde, dans un objectif de présentation de l'intrigue et des persos. Ça a été l'occasion de me replonger un peu dedans. J'ai beaucoup aimé le faire (et en plus j'ai eu une bonne note, que demande le peuple ? ^^)

Je suis d'accord avec Ryuchan : pourquoi la SF ? en y réfléchissant d'un point de vue strictement "définition" ce serait plutôt de la Fantasy. En même temps c'est à des kilomètres des autres œuvres de fantasy, et peut être légèrement plus proche de la SF.

Bonjour, c'est moi qui avais fait cette fiche de lecture, et maintenant je me rends compte que oui, il n'est pas forcément à la bonne place. Smile

Sinon, oui, il est dur à lire, et c'est une chose que j'avais appréciée dans ce livre.

Quel périple ! Ce fut long, mais ça en valait la peine !

Iels sont au nombre de 23. Un groupe surentraîné, un groupe d’élite, une Horde — la 34^e — envoyée à la recherche de l’Extrême-Amont, lieu supposé de l’origine du vent et de ses secrets. Depuis 30 ans, iels contrent, iels remontent inlassablement le flux d’air qui ne cesse jamais de les opposer...

Si le concept de départ peut, de prime abord, paraître d’une simplicité rudimentaire, il cache en réalité un roman bien plus complexe, qui pousse à la réflexion métaphysique sur la condition humaine, sur la recherche du sens, et, dans une moindre mesure, sur ce qui nous lie en tant qu’humain·e·s, depuis notre histoire de vie jusqu’aux interactions que l’on aura formées au gré de notre passage sur terre.

Ce que l’on peut remarquer très vite avec La Horde, c’est qu’il s’agit d’un ouvrage infiniment travaillé. Qu’il s’agisse de l’univers singulier, cohérent, mystérieux, captivant, des personnages (pour la plupart, mais j’y reviendrai) développés et attachants, de la documentation gargantuesque qui a dû précéder cette modélisation physique, chimique et sensible extrêmement détaillée du monde, des concepts philosophiques soulevés de manière organique par l’intrigue, de ce choix inégalé dans la structure narrative, faisant osciller les points de vue avec une aisance remarquable, de ce travail sur la langue, bourrée de néologismes, de mélodies et de rythmes divers, inlassables... force est de constater que le travail préparatoire réalisé en amont est d’une minutie rare et franchement appréciable. Lorsque Talweg décrit le paysage, on sent le poids du savoir dans ses mots. Quand Golgoth parle du contre, on vit, viscéralement, ce vent qui s’abat, impitoyable, sur les personnes qui n’ont pas su s’en abriter...

Le choix de faire fonctionner la Horde comme un ensemble uni, soudé, dans lequel chacun·e a sa place et qui, s’il devait manquer un membre, pâtirait beaucoup du trou laissé béant, est très bien rendu dans le texte. On a presque affaire à une large famille, liée par les événements d’une difficulté parfois extrême qui l’a animée, forte, puissante. Chaque personnage est important et apporte sa pierre à l’édifice même si, il faut se l’avouer, on se rend assez rapidement compte que certains sont plus importants que d’autre : ainsi, un Golgoth ne vaudra pas un croc (et c’est bien dommage, vu la plaie qu’il représente, ce Golgoth — une parfaite boule de haine et de violence brutes). Si le système de symboles peut paraître un peu complexe au début, on arrive (je trouve) très rapidement à s’y faire, d’autant plus qu’il s’agit souvent des mêmes personnages qui s’expriment dans ces paragraphes de monologue intérieur. Ceci étant dit, la décision d’ouvrir le livre en ne passant que par quelques personnages (Sov, Pietro, Oroshi, Aoi) puis d’ouvrir peu à peu aux autres (Caracole, Coriolis, puis Erg, Talweg, Steppe, etc.) permet d’apprendre à mieux connaître la Horde et ce cast restreint avant de faire connaissance avec d’autres, et permet une exposition de l’univers plus fluide et facile.

Il y a énormément à aimer dans La Horde, et je suis encore étonné de la facilité avec laquelle elle se lit, malgré un langage parfois très dense. Je n’ai pas envie de trop en dévoiler, mais sachez ceci : je vous encourage à le lire. C’est une expérience rare dans le domaine de la littérature, même de science-fiction.

Si je devais émettre quelques bémols, ce serait les suivants :

• Dans un premier temps, je trouve dommage, et même pénible, de trouver autant de fautes dans le texte. Il y a des fautes d’orthographe, de conjugaison, d’accord, de typographie, de ponctuation, de symbole (le symbole d’un personnage est utilisé alors que ce n’est clairement pas lui qui parle), et parfois de sens (incohérence dans les noms, les dates, les nombres employé·e·s, etc.). Peut-être pas à toutes les pages, mais il y en a beaucoup trop à mon goût malgré tout. Enfin, mince quoi, c’est Gallimard, je supposais que le passage rigoureux de correcteur·trice·s était la base, a fortiori pour une maison d’édition aussi énorme !

• Je trouve certains passages curieusement rythmés, notamment l’ellipse après Alticcio, qui altèrent parfois clairement l’impact émotionnel de certaines scènes que j’aurais préféré lire autrement...

• La représentation de la femme et, de manière générale, des rôles genrés, est extrêmement conventionnelle. Cela ne m’étonne pas de Damasio, mais c’est toujours un peu décevant.

• Les monologues théoriques sont parfois un peu longs. Mais bon, pas autant que La Zone du Dehors, donc c'est déjà ça.

Concernant la fin…

Spoiler:

Bref.

Somme toute, c’est plutôt cool. smile

Un avis qui donne envie ! Mais je suis surprise pour tout ce qui est défaut de correction !

Cela m'étonne tellement de la part de Gallimard, je m'attends à un minimum de sérieux de leur part...