Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Mar 5 Fév - 20:41
Ça fait un petit moment qu'il est sur ma PAL, mais je ne m'y suis encore jamais attelée. Mais lire ton commentaire m'a donné envie de m'y plonger bientôt.
Dernière édition par Jacana le Ven 8 Avr - 12:21, édité 1 fois (Raison : [CPJ])
LesChroniquesdEmilie
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Sam 2 Mar - 12:41
Je voulais absolument lire ce livre dès que je l'ai vu. Je ne regrette pas de l'avoir, même si je n'ai pas été totalement séduite. Je crois que c'est le fait que ce soit Scout qui raconte l'histoire qui m'a dérangée. Dommage. Je ne comprends toujours pas ce succès phénoménal qu'il a eu à sa sortie.
Dernière édition par L'erreur sociale le Sam 17 Aoû - 17:54, édité 2 fois (Raison : Corrigé par Lolly)
Babitty Lapina
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Mer 13 Déc - 16:20
Je ne sais pas si j'ai aimé ou non ce roman. Pourtant je l'ai lu en une journée et j'avais du mal à me détacher du récit. Je trouve que ce roman est une belle fresque d'une époque des États-Unis et que le message transmis est très fort. Par contre, j'ai eu du mal à rentrer dans le récit, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et je trouve que la fin était un peu brutale. De plus, la narratrice, Scout, raconte le récit de quand elle était enfant. Cependant ce n'est pas très clair, quelques indices l'indiquent tels que la conjugaison de certains verbes, mais cela s'arrête là. Ce qui fait que la fin est un peu brutale je trouve. Ce roman reste très bon et je comprend pourquoi c'est un classique. Surtout avec son message qui a aujourd'hui encore une résonance très forte.
Dernière édition par L'erreur sociale le Lun 22 Jan - 14:58, édité 1 fois (Raison : Corrigé par L'erreur sociale)
Aurélie
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Mar 20 Mar - 16:37
Mon avis arrive avec presque 3 mois de retard
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est une immersion dans l’Amérique sudiste ségrégationniste, en Alabama, au cœur des années 30. À travers le regard d’une enfant curieuse du monde et pleine d’innocence, nous plongeons dans une intrigue où les préjugés et le racisme se heurtent à la tolérance qui peine à faire sa place.
Scout Finch est une petite fille à l’esprit vif, aux réflexions tintées d’une maturité intellectuelle impressionnante. En même temps, elle reste une enfant qui ne comprend pas tous les aspects du monde adulte, toutes les réactions autour d’elle. Ce qu’elle comprend, cependant, c’est qu’être une petite fille qui grandit n’est pas agréable. Son frère aîné, Jem, s’approche de l’adolescence et devient distant, cherchant à se comporter comme un homme, et elle ne comprend pas pourquoi il se met désormais à lui rappeler qu’elle est une fille. Sa tante tient absolument à ce qu’elle porte des robes étouffantes et à ce qu’elle tienne sa langue constamment. Son institutrice n’accepte pas qu’elle sache déjà lire alors qu’elle devrait tout juste apprendre à former des mots. Tout ce que Scout fait semble être en contradiction avec ce qu’on attend d’elle, en tant que petite fille. Et elle ne se laisse pas faire, elle est une véritable bouffée d’oxygène dans une monde où chacun doit rester à sa place.
Puis il y a les jeux, le voisin d’en face que personne n’a vu depuis des années mais que Scout et Jem cherchent à faire sortir de la maison parce que, ils en sont sûrs, il s’y cache. Il y a les querelles d’école, les habitants marginaux de Maycomb que tout le monde méprise. Et ce père, Atticus Finch, qui élève seul ses enfants en leur inculquant ses valeurs, lui, avocat droit et honnête, homme tolérant et sage. Enfin, il y a ce viol, celui d’une jeune femme blanche par un homme noir, dans un contexte où l’accusé ne peut qu’être coupable ne serait-ce qu’à cause de sa couleur de peau. Atticus est son avocat commis d’office et les questions de ses enfants fusent, celles des habitants aussi quand chacun se rend compte qu’Atticus compte bien mener cette affaire avec droiture.
Toutes ces intrigues se mêlent, s’emmêlent et prennent sens lorsque le schéma final apparaît enfin et c’est un coup de maître d’Harper Lee, une façon d’imbriquer des éléments qui nous font perdre le fil conducteur en apparence alors qu’il n’en est rien. Lorsque tout prend enfin sa place, on ne peut qu’admirer la façon dont elle a su tricoter les épisodes et les personnages autour d’un noyau dur qu’on ne percevait pas encore. Et tous ces éléments mettent en avant des faits de société forts, pointent du doigt le racisme ambiant, les effets de la marginalisation des plus pauvres, les petites querelles qui grossissent chaque jour pour finir par se transformer en haine sans borne. Il y a aussi la condition de la femme, abordée à travers l’évolution de Scout, qui tient une certaine place au fil des pages, qui rappelle la séparation nette faite entre les garçons et les filles à partir du début de l’éducation, comme la ségrégation raciale à cette époque. Avec son roman, Harper Lee offre une large palette d’axes de réflexion sur la vie, sur les inégalités, sur le fait de se conforter dans une société qui différencie les êtres humains.
Et puis il y a l’évolution des personnages de Scout et Jem, qui franchissent une nouvelle étape de leur vie avec perte et fracas : la fin de l’innocence après avoir découvert trop tôt que la nature humaine n’était pas si douce. Ils apprennent à travers une histoire très dure que leur père, leur héros, ne peut pas toujours gagner. Ils apprennent que ce héros n’est pas capable de se lever seul contre tous malgré toute sa bonne volonté. Ils apprennent surtout que ce ne sont pas les gens honnêtes et droits qui gagnent à tous les coups.
Si on peut reprocher à Harper Lee le manque de réalisme dans la construction du personnage de Scout, avec cette opposition constante entre cette innocence enfantine et des réflexions bien trop poussées pour son âge, il faut aussi louer le fait que cette imperfection fait toute la particularité du livre. Cette dualité entre innocence et pragmatisme permet de se poser les bonnes questions au fil de la lecture sans se laisser parasiter par des préjugés : Scout est une âme vierge au départ et c’est ce qu’il faut que nous soyons en lisant ces pages pour saisir toute l’injustice de l’histoire. Rappelons que ce livre a été publié en 1960, date à laquelle des lois ségrégationnistes existaient encore dans des états du sud des États-Unis, marquant une différence nette entre les citoyens selon la couleur de leur peau. Et, aujourd’hui encore, il serait de bon ton que certains apprennent à se laver de leurs préjugés avant de s’intéresser à des faits : on a tout à gagner en agissant ainsi.
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est un roman qui permet de se plonger dans une communauté aux idées fermées, à une époque où la ségrégation faisait rage et où la meilleure volonté du monde ne suffisait pas pour que tout se termine bien. C’est un roman qui rappelle d’où nous venons et, surtout, qui nous montre malheureusement que nous ne sommes pas encore arrivés à un point où les différences sont célébrées plutôt que jugées. Mais à force de lectures, de rencontres, d’expériences, nous pouvons nous en rapprocher chaque jour un peu plus.
Dernière édition par L'erreur sociale le Mar 20 Mar - 19:51, édité 1 fois (Raison : Corrigé par L'erreur sociale)
Epo9
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Sam 17 Aoû - 15:01
LesChroniquesdEmilie a écrit:
Je voulais absolument lire ce livre dès que je l'ai vu. Je ne regrette pas de l'avoir, même si je n'ai pas été totalement séduite. Je crois que c'est le fait que ce soit Scout qui raconte l'histoire qui m'a dérangée. Dommage. Je ne comprends toujours pas ce succès phénoménal qu'il a eu à sa sortie.
Étrange parce que c'est tout l'intérêt du livre : montrer l'absurdité de la ségrégation par le biais du point de vue d'une petite fille. Puis il faut remettre la sortie du livre dans le contexte surtout, les lois Jim Crows ne sont toujours pas abolies.
J'ai beaucoup aimé ce roman, c'est un livre que je relirai plus tard je pense.
J'ai regardé le film aussi et je l'ai beaucoup apprécié, on peut dire qu'il rend hommage au livre (d'ailleurs j'imaginais le quartier et les Finch exactement comme dans le film ! ).
Dernière édition par L'erreur sociale le Sam 17 Aoû - 17:56, édité 1 fois (Raison : Corrigé par L'erreur sociale)
Apple-Pie
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Sam 30 Mai - 15:40
Je viens de le finir et je dois dire que j'ai adoré ce bouquin. La lecture s'est faite toute naturellement et je me suis retrouvée plongée dans l'histoire avec une rapidité effrayante. J'ai énormément apprécié les personnages (particulièrement Atticus) et l'évolution qu'ils avaient pour les plus jeunes.
J'ai aimé la manière dont sont représentées les pensées des enfants et l'influence que les adultes peuvent avoir sur eux, la place de l'éducation d'Atticus dans le livre aussi. Et je comprends parfaitement pourquoi le livre a eu tant de succès à sa sortie ! On y expose les contradictions des gens sous le regard d'un « enfant ».
Pour moi ce bouquin transmet de vraies leçons de vie, qui sont intemporelles. Atticus prend le rôle d'un exemple à suivre et il fait de son mieux pour défendre ses convictions et les transmettre à ses enfants. Petits exemples :
Spoiler:
« Eh bien la plupart des gens semblent penser qu'ils ont raison et toi non... — Ils ont tout à fait le droit de le penser et leurs opinons méritent le plus grand respect, dit Atticus, mais avant de vivre en paix avec les autres, je dois vivre en paix avec moi-même. La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l'individu. »
« Le courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s’arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver. »
Je le conseille sans modération !
Dernière édition par L'erreur sociale le Sam 30 Mai - 17:56, édité 1 fois (Raison : Corrigé par L'erreur sociale)
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Sujet: Re: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
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