Dernière édition par L'erreur sociale le Mar 31 Juil - 9:41, édité 5 fois (Raison : Correction par Aurélie + transformation en fiche [Saga] par L'erreur sociale)
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Sujet: Re: [Saga] Saga Malaussène Mer 3 Oct - 10:59
Ce livre me replonge quelques années en arrière déjà, où je l'ai lu à l'école. C'est le premier livre de Daniel Pennac que j'ai découvert et j'ai vite dévoré les autres livres de cet auteur !
Tu m'as donné l'envie de le relire avec quelques années de plus, pour pouvoir apprécier encore plus le cynisme de Pennac.
Dernière édition par Aurélie le Mer 11 Fév - 15:53, édité 1 fois (Raison : Correction par Aurélie)
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Sujet: Re: [Saga] Saga Malaussène Mer 3 Oct - 12:33
J'ai eu l'occasion de le découvrir de moi-même et je pense que c'est ce qui m'a permis de l'apprécier. J'ai toujours détesté que l'on m'impose une lecture... surtout à l'école !
Dernière édition par Michiko le Lun 15 Juin - 18:45, édité 1 fois (Raison : [CPM])
Catlinel
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Mon premier Pennac. J'ai tellement aimé que j'ai enfilé l'ensemble de la saga en deux ou trois jours à l'époque. La galerie de personnages est épatante. Je rigolais toute seule pendant ma lecture ; les traits d'humour, le cynisme, j'ai totalement adhéré à cette famille déjantée.
Dernière édition par Michiko le Lun 15 Juin - 18:45, édité 1 fois (Raison : [CPM])
L'erreur sociale
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Sujet: Re: [Saga] Saga Malaussène Dim 29 Juil - 19:13
Il y a longtemps que j’aimerais parler de Pennac, que j’ai appris à connaître relativement récemment (premier livre de lui lu en 2016 environ), mais que j’ai très rapidement apprécié et dont j’ai lu, à ce jour, toute la saga Malaussène (mais non pas Le Cas Malaussène, que je considère être une série à part entière, bien qu’elle mette en scène les mêmes personnages que ceux que l’on a appris à connaître depuis Au bonheur des ogres jusqu’aux Fruits de la passion), Comme un roman et Ancien malade des hôpitaux de Paris, et dont je prévois de lire Journal d’un corps, Chagrin d’école, Le Dictateur et le hamac...
Mais voilà : je ne savais pas trop comment aborder le sujet. Et je ne suis pas tout à fait sûr d’en savoir davantage désormais. Non pas qu’il soit particulièrement complexe, mais je ne savais surtout pas autour de quel axe structurer mon propos.
La saga Malaussène s’intéresse aux aventures de la famille éponyme, la large « tribu » qui ne cesse de proliférer, et plus particulièrement à la vie de Benjamin, aîné de la fratrie dont il doit s’occuper en l’absence de la mère Malaussène, perpétuellement en vadrouille. Benjamin, tel qu’on le découvre au début du premier tome, Au bonheur des ogres, est un bouc émissaire professionnel, c’est-à-dire que son emploi consiste à encaisser, avec finesse et théâtralisme, le mécontentement des client·e·s du magasin où il travaille, poste qu’il reprendra par la suite dans les autres tomes chez la reine Zabo, éditrice de renom. Jusqu’au jour où un malheur survient (des bombes explosent dans le Magasin au début d’Au bonheur des ogres, un policier est abattu dans les premières pages de La Fée carabine, un directeur de prison est assassiné dans La Petite marchande de prose, des prostituées sont enlevées et charcutées dans Monsieur Malaussène...), et où Benjamin, involontairement, va se retrouver premier suspect des enquêtes menées. Et on tient là le seul vrai problème que j’ai avec cette série : pour tout l’amour que je porte à la saga, il n’est pas possible de nier que, arrivé au quatrième tome, je me suis senti lassé par la répétitivité de la trame narrative. Si chaque tome apporte son lot de spécificités (et, finalement, on pourrait se dire que ce qui fait la sève de la série n’est pas tant l’intrigue policière que le développement des personnages), force est de constater que l’enchaînement des événements est relativement similaire (/!\ attention, spoil relatif) : un crime est commis, Benjamin Malaussène fait sa petite vie dans son coin, la police enquête, suspecte Malaussène, Malaussène est convoqué chez Coudrier, toujours plus de preuves accablent Malaussène, et finalement dans un twist culminant, la vérité est dévoilée et Malaussène s’en sort de justesse. Ceci étant dit, j’ai été agréablement surpris de voir que les deux derniers tomes, Des Chrétiens et des Maures et Aux fruits de la passion, suivent des logiques très différentes : il s’agit respectivement d’un long flash-back à la recherche du père du Petit, et d’un contre-pied au format habituel où Benjamin s’attend à être suspecté, voire incarcéré, s’y prépare mentalement, pour que tout retombe finalement sur les épaules d’un autre personnage.
Mais, comme je disais, ça n’est pas tout à fait l’intrigue policière qui soit particulièrement stimulante dans la saga Malaussène, mais bel et bien ses personnages. Le cast est immensément large, surtout si l’on prend tou·te·s celleux qui apparaissent dans les six tomes, mais chacun·e d’entre elleux est finement travaillé·e et haut·e en couleur. Je ne serais pas surpris d’apprendre que, plusieurs années après avoir lu la série, ses lecteurs et lectrices se rappellent parfaitement de la plupart des personnages, là où d’autres romans n’auraient peut-être laissé que des souvenirs vaguement flous. Et de cet ensemble de personnages rigoureusement développés, couplé au style très fluide et terre-à-terre qu’emploie Pennac, tout particulièrement lorsqu’il emploie Benjamin comme narrateur, transpire une humanité profonde, une chaleur... on sent les personnages, leurs motivations, leurs façons d’aborder les choses, des cauchemars du Petit à l’astrologie de Thérèse, en passant par la smala quasi mafieuse Ben Tayeb, le goût pour les néologismes patronymiques de Jérémy — on pourrait presque les toucher. Ils vibrent d’une énergie particulière, d’un caractère complexe et atypique qui nous les rend si proches.
La plume Pennac, forte de néologismes et d’un registre familier, est agréablement limpide et presque cinématographique dans l’agencement des mots, des rythmes, des scènes. Cela rend le tout très confortable à lire (j’ai, pour le coup, dévoré les lignes à une vitesse qui m’a moi-même étonné), et souvent très drôle. Beaucoup de genres d’humour se côtoient entre les pages de la saga Malaussène, de l’humour absurde à la satire, en passant par l’humour, mais toujours à la sauce Pennac, avec beaucoup de bienveillance.
Brièvement, ce que j’ai pensé de chaque tome :
Au bonheur des ogres
Une très bonne introduction à l’univers Malaussène : on y retrouve tout ce qui fait le charme de la série, l’intrigue est intéressante (quoiqu’un peu floue par moments), les personnages sont attachants...
La Fée carabine
Mon tome préféré. Il allie à la perfection tension, humour, développement de ses personnages... un excellent tome.
La Petite marchande de prose
Dans la veine du premier tome, ni plus ni moins, mais de fait un peu en deçà du livre qui le précède dans la chronologie de la série. Et j’avouerais que la fin quasi magique (quoique la magie fasse quelque part partie de la diégèse, entre les rêves prémonitoires du Petit, les astres de Thérèse et les crises d’épilepsie révélatrices de Julius, qui, à aucun moment, ne sont erronés) soit un peu de trop. Il y a des choses que j’arrive à tolérer, mais le miracle de la conscience de la conclusion est un peu de trop pour moi.
Monsieur Malaussène
Du même niveau que le premier et le troisième tomes, ni plus ni moins. Une expérience constante mais pas déplaisante, donc.
Des Chrétiens et des Maures
Un roman extrêmement court, qui fait plus l’effet d’un épisode filler que d’une réelle nouvelle aventure pour les personnages, mais qui est bien construite, drôle, et développe un personnage qui jusque là était resté plutôt stagnant.
Aux fruits de la passion
Une conclusion fort chouette et super amusante, qui, comme je l’ai dit plus haut, tourne en dérision le schéma narratif des tomes précédents. L’intrigue est un peu mollassonne, mais c’est une conclusion tout en douceur qui est singulièrement appréciable dans la série.
Breeeeef.
En conclusion : je recommande chaudement la saga Malaussène (ainsi que les autres livres de Pennac, au passage, mais il faudra que je revienne dessus dans les fiches correspondantes). C’est bien écrit, c’est fun, les personnages sont chouettes. C’est top.
Épicétou.
Dernière édition par Jacana le Mer 22 Aoû - 19:12, édité 1 fois (Raison : [CPJ])
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Sujet: Re: [Saga] Saga Malaussène
[Saga] Saga Malaussène
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