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 Dites aux loups que je suis chez moi

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Nawel


Nawel


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Dites aux loups que je suis chez moi _
MessageSujet: Dites aux loups que je suis chez moi   Dites aux loups que je suis chez moi EmptyDim 3 Avr - 16:13

Dites au loups que je suis chez moi
Carol Rifka Brunt


   Dites aux loups que je suis chez moi 405144CouvTellthewolves

   
informations
TITRE D'ORIGINE : Tell the wolves I’m home.
   ● DATE DE PARUTION : 13/05/2015.
   ● NOMBRE DE PAGES : 355.
   ● ÉDITION DE TON LIVRE : PAN BOOKS.
   ● QUATRIÈME DE COUVERTURE : There’s only one person who has ever truly understood fourteen-year-old June Elbus, and that’s her uncle, the renowned painter, Finn Weiss. Shy at school and distant from her older sister, June can only be herself in Finn’s company; he is her godfather, confidant and best friend. So when he dies far too young of a mysterious illness that June’s mother can barely bring herself to discuss, June’s world is turned upside down.
At the funeral, she notices a strange man lingering just beyond the crowd, and a few days later, June receives a package in the mail. Inside is a beautiful teapot she recognizes from Finn’s apartment, and a note from Toby, the stranger, asking for an opportunity to meet.
As the two begin to spend time together, June realizes she’s not the only one who misses Finn, and if she can bring herself to trust this unexpected friend, he might just be the one she needs the most.

Traduction : (professionnels de la langue de Shakespeare, âmes sensibles ; s’abstenir)
« Il n’y a qu’une seule personne qui ait jamais réellement compris June Elbus, adolescente de 14 ans : Finn Weiss, son oncle, peintre de renom. Timide à l’école et éloignée de sa grande sœur, June ne peut être elle-même qu’en la compagnie de Finn ; il est son parrain, son confident et son meilleur ami. Alors lorsqu’il meurt, bien trop jeune, d’une mystérieuse maladie dont la mère de June peut à peine parler, son monde s’écroule.
À l’enterrement, elle remarque un homme étrange restant en retrait de la foule, mais s’attardant sur les lieux, et quelques jours plus tard, elle reçoit un colis par la poste. À l’intérieur, elle reconnaît une belle théière venant de l’appartement de Finn, et trouve également un mot de Toby, l’homme de l’enterrement, lui proposant de se rencontrer.
En commençant à passer du temps avec lui, June se rend compte qu’elle n’est pas la seule à qui Finn manque, et que si elle arrivait à faire confiance à cet ami inattendu, il pourrait bien être celui dont elle a le plus besoin. »
   ● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non.
   


   
Dites aux loups que je suis chez moi 810
   © aurélie

   
Ton avis
RÉSUMÉ PERSONNEL : -
   ● LE LIVRE EN UN MOT : Pépite.
   ● UNE CITATION : “ Maybe all I wanted was for Toby to hear the wolves that lived in the dark forest of my heart. ”
   ● UNE NOTE SUR 10 : 10 (pourquoi s’embêter à mettre 9.999999 – sur la base de principes bancals - quand pour moi il mérite clairement 10 ?).
   ● TON AVIS :
Il s’agit d’un livre que j’ai tout simplement adoré (et que j’ai lu en anglais). La barrière de la langue n’en était pas une, bien au contraire : j’ai trouvé que cela rajoutait du charme au livre.

Une des choses qui m’ont le plus plu, c’est la façon dont l’auteure a réussi à se mettre dans la peau d’une jeune adolescente de 14 ans et à retransmettre ses émotions. Celles-ci font d’ailleurs tout l’attrait du livre. On suit l’évolution d’une jeune fille que l’enfance protège encore, à laquelle elle semble s’accrocher tout en tentant de prouver qu’elle n’est déjà plus celle que tous connaissent. On aurait pu tomber dans l’habituel cliché de l’adolescente renfermée et délaissée, mais le caractère de June nous emmène bien plus loin. Si bien que l’on finit par se demander si ce n’est pas elle qui se marginalise volontairement. Elle grandit tout au long du roman, et se retrouve face à des prises de conscience intéressantes, tant sur elle-même et des pans de son caractère qu’elle ne soupçonnait pas (ou ne voulait pas voir) ; que sur d’autres personnages sur lesquels notre vision et notre connaissance évoluent en même temps que la sienne. C’est donc un véritable plaisir d’avoir accès à ses pensées et à ses raisonnements, d’autant plus que ce qui reste de son esprit enfantin nous fait découvrir un monde magique par-dessus celui du quotidien.

Les histoires de cœur sont également très intéressantes à démêler. Car là non plus, je n’ai pas eu l’impression de suivre une intrigue cent fois déjà lue. Celle de l’ado en retrait qui vit son premier amour a plus ou moins lieu, certes, mais elle permet surtout d’établir un élément de comparaison avec ce qu’a ressenti June pour Finn mais aussi Toby, et n’occupe donc qu’un plan bien secondaire ; ce qui est vraiment agréable.
C’est l’amour de June pour son oncle Finn qui occupe toute l’histoire. Ce personnage semble d’ailleurs être à l’origine de presque toutes les intrigues du roman, si bien qu’il joue encore un rôle très important alors même qu’il est décédé. Les sentiments de la jeune fille vis-à-vis de son oncle sont un peu plus difficiles à décrypter, car ambigus même pour elle. L’image que nous avons de Finn évolue au rythme des découvertes et prises de conscience de June (qui sont magnifiquement exprimées, soit dit en passant). Il y a ici, selon moi, un travail d’orfèvre de la part de Carol Rifka Brunt, car elle désacralise peu à peu le personnage de Finn, idéalisé depuis toujours par June, qui l’a placé sur un piédestal plus haut encore depuis sa mort. Finn retrouve un aspect humain au fil du roman, au fur et à mesure que June découvre des pans de sa vie qu’elle ignorait jusqu’alors. L’auteure arrive donc à faire évoluer un personnage déjà mort au travers de l’image qu’en a gardée le personnage principal. Encore un point qui rajoute de la valeur à l’œuvre pour moi.
À mon sens, la relation la plus intéressante est celle qu’entretiennent Toby et June. Tout est bien sûr fait pour cela, mais ce mélange d’attachement, de rejet, cette façon qu’ils ont tous les deux de s’instrumentaliser pour revivre Finn l’un à travers l’autre sont réellement captivants. D’autant plus que leurs sentiments l’un vis-à-vis de l’autre sont en constante évolution.

J’ai aussi adoré le personnage de Greta, cette grande sœur imbuvable dont on se rend finalement compte qu’elle est tout simplement perdue sans sa petite sœur. Quelle peste ! Pourtant on ne peut que ressentir un certain attachement lorsqu’on comprend enfin ses raisons et qu’on est confronté à ses doutes, ses angoisses, ses délibérations, son amour pour June, lorsqu’en somme on se retrouve face à sa facette humaine. Vient alors toute une réflexion accompagnée d’interrogations quant au comportement initial de June…

Si l’on prend chaque aspect du récit ou chaque intrigue à part, je pense que quasiment aucun d’eux n’est totalement novateur sur le fond, mais leur association dans un seul roman, la richesse des personnages et la plume de Carol Rifka Brunt nous offrent une petite pépite merveilleuse à lire.
Un livre que j’ai dévoré donc, et dont j’ai bien pu tirer une trentaine de citations tellement la façon d’écrire de Carol Rifka Brunt m’a plu.

   ● À QUI LE CONSEILLES-TU ? À tout le monde sans exception.



   


Dernière édition par Jacana le Lun 4 Avr - 13:00, édité 1 fois (Raison : [CPJ])
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