Mon avis :
S’il est un genre que je ne lis que très rarement même si pourtant, il fait partie de la grande famille de la SFFF, c’est l’anticipation. Pourtant à la lecture de la quatrième de couverture de La Loi du Désert, j’ai été plus qu’intrigué et j’ai franchi le pas en l’acquérant il y a un bon moment maintenant. Ma PAL étant loin d’être désertique, il s’était retrouvé enfoui dans les dunes de livres qui la composent. Tel un trésor, je l’ai déterré pour enfin découvrir les richesses qu’il détient.
Ma foi, je ne fus aucunement déçu et je dois dire que les places de finaliste aux prix Futuriales 2010 ainsi que Rosny Ainé 2010 furent largement méritées. Ma première plongée dans l’univers de Franck Ferric ne m’a pas laissé indifférent.
On y découvre une vision apocalyptique du monde, il n’en reste plus qu’un vaste désert. Il n’y a plus de nation telle qu’on les connait actuellement. Des Cités-État ont vu le jour après des siècles de conflits. Nous y découvrons donc un univers où la violence et la décadence atteignent des proportions inenvisageables.
Nous y faisons la connaissance, de Mathian, un soldat de l’Armée Républicaine de Salina qui, avec l’aide de son ami Blaine, part à la recherche de son frère Raul, banni de la cité. Entre le désert à perte de vue, la chaleur, une violence omniprésente et les blafards, d’insaisissables adversaires, ils n’auront que l’embarras du choix pour les difficultés qu’ils devront affronter.
Le décor planté par l’auteur est digne de Mad Max, un monde désertique où règne plus ou moins le chaos. D’ailleurs, ces ennemis et ces Cités-État m’ont fait penser à un autre film sans pour autant s’en rapprocher totalement, Priest. Voilà pour ce qu’il en est des références cinématographiques que m’a évoquée La Loi du Désert.
Au fil de notre lecture, nous sommes happés par le désert. Nos yeux ne voient plus que plaines recouvertes de sable qui s’envole sur notre passage. L’immersion est totale du début à la fin, car Franck Ferric manie les mots de fort belle manière. Chaque chapitre apporte son lot d’émotions telles des vagues qui font chavirer notre cœur ou crée en notre sein une tempête de sable qui nous fait étouffer.
On se retrouve dans l’incapacité de prévoir les retournements auxquels doivent faire face nos héros et nous ne pouvons qu’espérer un peu de clémence de la part de l’auteur. Mais La Loi du Désert est la seule loi qui compte et les preuves en sont multiples. Ces étendues désertiques sont bien plus qu’une épreuve et Mathian, son frère Raul et Blaine vont s’en rendre compte.
Le dénouement se présente à nous et nous plonge dans un état secondaire. Nous naviguons entre deux eaux et le final nous cueille là où on ne l’attend pas. Pleurs et hurlements s’affrontent en notre cœur tant nous ne savons pas lesquels prendront le dessus sur nos émotions.
Franck Ferric nous offre un récit qui nous pousse à la réflexion tant nous pouvons trouver des similitudes avec le monde actuel et cette vision apocalyptique qu’il nous propose. La Loi du Désert s’avère bien plus qu’un roman d’anticipation, il met en avant des valeurs que l’Homme ne doit pas perdre de vue pour ne pas se perdre lui-même.
Plongez au cœur d’un récit haletant d’où vous ne sortirez pas indemne. Vous en fermerez la dernière page avec une seule envie, retourner dans le désert et n’écouter qu’une seule loi : La Loi du Désert