Concerto à la mémoire d'un ange est le second ouvrage d'Eric-Emmanuel Schmitt que je lis. J'ai découvert un très bon auteur grâce à ce recueil de nouvelles. Les quatre nouvelles se déroulent des contextes complètement différents mais tournent autour d'un seul et même thème : la rédemption. Comme le résumé en fait mention, certains l'ont reçue, d'autres l'ont refusée et quelques uns ne se sont aperçus de rien. Ils ont, par contre, tous eu la chance de se racheter. Ce recueil renferme de magnifiques leçons de vie et des réflexions sur des sujets communs à tous. Je le conseille très fortement. Je vais être très brève car il est impossible de résumer chacune des histoires sans dévoiler la chute finale.

Je crois que ma nouvelle préférée est Le retour. C'est la deuxième nouvelle, l'une des plus courtes et l'une des plus poignantes. Elle raconte l'histoire de Greg. Il est mécanicien sur un paquebot. Il reçoit, un jour, un télégramme de sa femme qui lui annonce que sa fille est décédée. Le problème est que Greg a quatre filles et que le télégramme ne dévoile aucun nom. C'est le début d'un long tourment pour Greg qui doit attendre trois jours avant d'arriver à bon port. Laquelle de ses filles est décédée ? C'est une nouvelle poignante parce que tout comme le personnage principal on ne sait pas exactement ce qui s'est passé. La majeure partie de la nouvelle se déroule dans les pensées de Greg. On observe son cheminement, le changement qui s'opère en lui. Il veut changer de personnalité, lui qui était un homme plutôt brutal.

La nouvelle qui la suit de près est, sans doute, "Un amour à l'Élysée". Elle raconte l'histoire d'un président, Henri et de sa femme Catherine. Ils sont supposés être terriblement amoureux, donner l'image du couple parfait à tout le peuple français et c'est ce qu'ils font continuellement. Cependant, derrière cette belle image, se cache un amour beaucoup sombre. Ils vivent un amour en différé. Tandis que l'un aime passionnément l'autre le repousse et vice-versa. C'est une histoire d'amour, de haine et d'indifférence.

À la fin du livre, l'auteur nous a laissé une petite partie de son journal de lecture. J'ai trouvé que c'était une très bonne idée. Il nous raconte comment l'idée d'écrire lui est venue, quelques anecdotes de ses voyages et sa vision des choses. On sentait déjà l'âme du philosophe à travers chacune des nouvelles mais ce journal nous le prouve encore plus. Ça finit la lecture en beauté !

Ce livre réunit quatre nouvelles (L’empoisonneuse, Le Retour, Concerto à la mémoire d’un ange, Un amour à l’Elysée) de notre cher Eric-Emmanuel Schmitt. Si j’ai choisi de faire rentrer ce recueil dans cette catégorie, c’est parce que je ne sais même pas si j’ai aimé ou pas.
J’ai trouvé le style de l’auteur très agréable à lire, comme d’habitude. Je ne peux pas dire que j’ai détesté les quatre récits, au contraire, ils m’ont plutôt plu même s’ils m’ont semblé un peu bizarres.
S’il y a bien une chose que je n’ai sincèrement pas appréciée, c’est le journal concernant l’écriture de l’œuvre. En fait, je n’avais pas envie de connaître le cheminement des réflexions de Schmitt.