informations● TITRE D'ORIGINE : Ghost Light● DATE DE PARUTION : 2011● NOMBRE DE PAGES : 278● ÉDITION DE TON LIVRE : Phébus● QUATRIÈME DE COUVERTURE : Elle était pauvre, irrévérencieuse, sensuelle, très belle et rebelle à toute autorité, sauf à celle du génie et de l'amour. Elle s'appelait Molly Allgood, elle fut une comédienne aussi prometteuse que courtisée, et eut pour amant l'un des plus grands dramaturges irlandais, John Millington Synge. C'était en 1907, l'année de la création du Baladin du monde occidental au théâtre de l'Abbaye, dans un Dublin bruissant de rumeurs. Molly avait dix-neuf ans, John trente-sept. Il fut son Pygmalion, elle sa muse. Leur passion aurait-elle pu résister au poids des conventions et à l'hostilité de leurs proches? A Londres, près de cinquante ans plus tard, l'actrice déchue hante les rues noyées dans le brouillard. Peu à peu, les souvenirs resurgissent, comme le désir pour celui qu'elle n'a jamais réussi à oublier...Joseph O'Connor fait revivre deux êtres d'exception dans un roman forgé de lumière et d'airain.● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non© aurélieTon avis● RÉSUMÉ PERSONNEL : /● LE LIVRE EN UN MOT : Envoûtant● UNE CITATION : La Mort écoute les mots. Elle les a déjà entendus. Elle aussi possède un exemplaire de la pièce. L'art ne l'impressionne pas, elle est loin de la catharsis. Elle traverse le cercle, te regarde calmement dans les yeux. Quelle honte de t'emmener maintenant, mais une réplique est une réplique et la Mort a son rôle à jouer.● UNE NOTE SUR 10 : XXX8● TON AVIS : Toute ma gratitude au forum Accros & Mordus ainsi qu’aux éditions Phébus, de m’avoir fait confiance pour ce partenariat. Passablement différent de mes lectures habituelles, Muse, de Joseph O’Connor, m’a de suite interpellée. Une histoire d’amour peu conventionnelle que je me devais de lire. Une découverte bouleversante que je ne suis pas prête d’oublier. Une histoire d’amour à la saveur doucereuse mais au relent amer, où l’espoir et le désespoir se mêlent avec mélancolie, digne d’une pièce de théâtre, mais où la comédienne joue le rôle de sa propre vie. Difficile pour moi d’exprimer par de simples mots en quoi cette lecture m’a tant touchée. Cela vient peut-être du fait que Miss Allgood et John Millington Synge aient réellement existé, que se ne sont pas de simples personnages fictifs ou de cet amour impossible qui m’a tant bouleversée. Bien sûr Joseph O’Connor s’est autorisé quelques libertés, tous les évènements du roman n’ont certes pas existé, mais le lien qui unissait le talentueux dramaturge et sa muse l’était, lui. Deux âmes qui se sont aimées à la mauvaise époque, dont l'union était impossibles. Comme le souligne Joseph O’Connor, la différence ne limitait pas à l’âge. Lui était issu de la classe aristocratique, elle d’un milieu pauvre. Leurs familles et leurs amis désapprouvaient cette liaison et quelque part on se demande si lui-même, John Millington Synge, n’avait pas un peu honte d’elle. Mais, malgré tout, il l’aimait. Sa sensualité prenait le pas sur ses manières irrévérencieuses, lorsqu’il posait les yeux sur elle. Il avait besoin d’elle et elle de lui. Chacun à leur manière a nourri le génie de l’autre. J’ai beaucoup aimé la manière dont est écrit ce roman. L’auteur lui-même prend une place dans le récit. Il est la petite voix qui pousse Molly Allgood à faire ressurgir les souvenirs qu'elle s’efforce de noyer dans l’alcool. Peu à peu, les souvenances refont surface sous forme de flash-back. Le lecteur est alors transporté d’une Londres des années 1950 à un Dublin du début du siècle, lors de la relation entre la comédienne et le dramaturge. Le présent, une femme âgée, alcoolique, perdue et seule qui s’efforce de survivre, mettant un point d’honneur à se faire passer pour la personne qu’elle n’est plus. Le passé, une jeune femme pleine de vie, déterminée, talentueuse, par moment inconvenante, mais indubitablement amoureuse. Ces deux époques se croisent, offrant un contraste sidérant, rendant ainsi l’histoire d’amour et l’héroïne d’autant plus touchante. Joseph O’Connor fait revivre la relation licencieuse de deux artistes du début du XXe siècle à travers sa plume poétique et son imagination subtile, créant un roman vraiment exceptionnel. L’auteur a vraiment su capter et interpréter la déchéance d’une femme dont l’amour et la mort on contribué à sa terrible descente aux enfers, offrant à ses lecteurs toute une gamme d’émotions différentes. En conclusion, j’ai été complètement envoûtée par cette histoire d’amour émouvante et par la plume peu conventionnelle de cet auteur de talent. Un roman qui raconte une histoire aux racines avérées dans une époque difficile où les codes et les conventions avaient énormément de valeur et où les outrepasser était mal venus, mais où l’amour n’était pas si différent de ce qu’il est aujourd’hui : l’unique foi en laquelle nous croyons tous… A lire sans modération, bonne lecture à tous.● À QUI LE CONSEILLES-TU ? Dès 16 ans