L'univers créé par Catherine Kalengula dans Obsession nous plonge vraiment dans l'intrigue, et cela dès le début de l'histoire où on entre tout de suite dans l'action. Dès le premier chapitre on s'aperçoit que le style très dynamique de l'auteure nous tiendra en haleine jusqu'à la dernière ligne !

L'audition de danse ratée par Gisèle, l'héroïne, montre vraiment que le milieu du spectacle est difficilement accessible pour une toute jeune danseuse fraîchement débarquée à New York et sans un sou ! Néanmoins, l'échec de la jeune fille n'est pas total puisque le propriétaire du théâtre la remarque et lui propose un poste de femme de ménage grâce auquel elle pourra assister aux répétitions. Bien sûr, ça ne pouvait pas en rester là, et Gisèle s'entraîne en cachette sur la scène du théâtre. C'est là que tout commence : elle croit sentir une présence autour d'elle quand elle danse. Puis elle se met à entendre des voix, et très vite, des événements semblables s'enchaînent. Alors que le lecteur commence à deviner une partie de ce qui se passe, l'héroïne croit devenir folle... avant de découvrir qu'elle ne l'est pas.
Elle rencontre son fantôme et en tombe amoureuse, même si elle le craint, en même temps qu'elle l'aime. Mais ce fantôme peut parfois sembler doux et protecteur, parfois très dangereux. Bref, il a ses défauts, comme un bon personnage le doit, car un personnage parfait est souvent un personnage ennuyeux auquel on ne peut pas s'identifier ! Heureusement, Catherine Kalengula n'a pas commis cette erreur : ses personnages ont leur personnalité et semblent ainsi plus réels.

Il y a aussi le décor : je pense que l'auteure a bien su décrire l'ambiance de New York, bien que je n'y sois jamais allée. On arrive bien à s'imaginer le grand théâtre et les coulisses.
J'ai dis plus haut que Gisèle tombait amoureuse de Chance, le fantôme, mais, bien sûr, ce n'est pas une histoire d'amour ordinaire (sinon elle perdrait une partie de son intérêt). De toute façon, comment voulez-vous avoir une relation ordinaire avec un fantôme lunatique qui ne cherche qu'à retrouver en vous sa Juliette, une autre fille qu'il croit avoir définitivement perdue ?
En parlant de Juliette, Catherine Kalengula s'est beaucoup inspirée de Roméo et Juliette. La pièce intervient même dans le roman.
Shakespeare n'est pas la seule source d'inspiration de l'auteure : j'ai eu l'impression de trouver dans ce roman Le Fantôme de l'Opéra ! Les traits principaux des deux histoires se ressemblent.
Mais Obsession n'est pas seulement un mélange de Roméo et Juliette et du Fantôme de l'Opéra. Catherine Kalengula a vraiment un style bien à elle !

La couverture, le livre sont très esthétiques. Personnellement j'aurais choisi un autre titre, je trouve que celui-ci ne convient pas à l'histoire et ressemble trop aux titres des livres de la série Twilight. Mais peut être est-ce voulu ?

Pour conclure, ce roman fantastique a tout pour plaire et je remercie l'auteure et les éditions Black Moon pour cette agréable lecture !