White Mike voit dans les fêtes, l'opportunité d'augmenter ses rentrées d'argent.
En effet, ce jeune homme, issu d'une famille aisée, profite de l'année sabbatique qu'il s'est octroyé avant de rentrée à l'Université pour dealer.
En vacances, les étudiants new-yorkais ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de créer l'événement qui assiéra leur notoriété.
Sarah Ludlow use de ses charmes pour réquisitionner la maison de Chris pour la Saint Sylvestre et organiser une énorme "party".
Ce dernier accepte dans l'espoir de parvenir à coucher avec la belle et perdre sa virginité sans savoir que Sarah a déclaré sa maison ouverte à tous malgré son avis.
Jessica invite Lionel, le dealer qui lui a donné de "la douze", une drogue qui lui fait plus d'effets que la cocaïne.
Claude, le frère de Chris qui a décroché de la drogue, parcourt le quartier de Chinatown pour s'acheter des armes.
Le 20 avril 1999, deux adolescents américains débarquent aux environs de la cafétéria du Lycée de Colombine, jettent une bombe incendiaire et commencent à ouvrir le feu sur leurs camarades.
Durant un peu plus d'une demi-heure, ils sillonnent le reste de leur établissement et donnent la mort à 13 personnes avant de retourner leurs armes contre eux-mêmes!
Le massacre de Colombine a profondément marqué la société Américaine et il y a fort à parier que tout comme "Elephant" de Gus Van Sant ou "Bowling for Colombine" de Michaël Moore, Nick McDonell y a trouvé une source d'inspiration pour construire le récit de "Twelve" qui vient d'être adapté au cinéma par Joel Schumacher (d'où sa réédition avec l'affiche du film comme couverture).
On peut également rapprocher cette œuvre d'autres traitant du mal être adolescent telles que "L'attrape-cœurs" de Sallinger et bien entendu les romans plus contemporains de Breat Easton Ellis, ("Moins que zéro" et "Les lois de l'attraction") où la drogue, le sexe et la violence se côtoient.
C'est sans aucun doute le point faible de ce roman, il ne manque pas de points de comparaisons et traite d'un sujet croisé à de nombreuses reprises dans la littérature et le cinéma actuel.
La mise en scène de son intrigue à travers l'itinéraire d'adolescents livrés à eux même. Cette dernière est supposée être reconstituée postérieurement par White Mike. Si elle relève du "déjà-vu", ce n'en est pas moins efficace.
On se laisse entraîner.
Au fil des pages, l'histoire devient de plus en plus angoissante et le lecteur en vient effectivement à juger le livre réaliste et crédible…
Si on y prend garde, quatre jours sont suffisants pour voir sa vie déraper définitivement et parfois les circonstances s'imbriquent parfaitement !
"Twelve" en est d'autant plus effrayant que ses protagonistes sont très jeunes et totalement exposés de part l'abandon parental auquel ils doivent faire face.
On pourra trouver le style d'écriture de Mac Donell moins trash et agressif que celui de Breat Easton Ellis.
Son roman choque moins de façon générale.
Il aurait gagné à être un peu plus étoffé, même sans s'appesantir plus sur la sexualité (plus fantasmée que véritablement abordée) et la dépendance aux drogues de ses acteurs.
Le livre est accessible à un plus large public.
Nick Mc Donell est manifestement "à la mode" en cette rentrée 2010.
Outre "Twelve", son dernier roman "Guerre à Harvard" (Flammarion) a servi de base à David Fincher pour "The social network" qui sort cette semaine.